EXPO UNIVERSELLE DE CHICAGO 1893

Le Blant invité à représenter la France

À cette époque où les impressionnistes sont bien installés et où l’art nouveau émerge, Julien Le Blant est encore sélectionné pour représenter la France. Il présente son dernier tableau : Le Retour du Régiment et le catalogue officiel est élogieux à son sujet dans son chapitre consacré à l’art de la France.

L’exposition universelle de 1893, officiellement Columbian World’s Fair ou World Columbian Exposition, aussi connue comme la foire mondiale de Chicago, est une exposition universelle qui se tient du 1er mai 1893 au 3 octobre 1893 à Chicago dans l’Illinois. Elle a lieu pour le 400e anniversaire de l’arrivée de l’explorateur Christophe Colomb dans le Nouveau Monde. L’exposition attira 27 millions de visiteurs en 1893.

Plusieurs grandes villes américaines sont candidates pour accueillir l’exposition, mais Chicago bat sans mal ses trois principales rivales, qui sont New York, Washington D.C., et Saint-Louis dans le Missouri. La foire a un effet novateur sur l’architecture de Chicago, les arts, et l’industrie américaine. L’exposition est en grande partie conçue par l’architecte et directeur des travaux Daniel Burnham et le paysagiste Frederick Law Olmsted. Elle est conçue pour suivre les principes conceptionnels des Beaux-arts, à savoir les principes d’architecture classique européenne basés sur la symétrie et l’équilibre.

L’exposition s’étend sur un territoire de 2,4 km2, comprenant près de 200 nouveaux bâtiments de style architecture classique, ainsi que des parcs, des canaux et des lagunes. Plus de 27 millions de personnes (l’équivalent d’environ la moitié de la population américaine à l’époque) participent à l’exposition au cours des six mois d’ouverture. Son ampleur et sa grandeur de loin dépassent les autres foires mondiales, et elle est devenue un symbole de l’émergence de l’American exceptionalism, de la même manière que l’Exposition universelle de 1851 est devenue un symbole de l’époque victorienne au Royaume-Uni. Elias Disney, le père de Walt contribue à la construction de certains bâtiments de la foire.

Le directeur de l’Académie américaine de Rome, Francis David Millet, réalise de grandes fresques murales sur certains des bâtiments. En effet, l’exposition est un lieu privilégié pour les arts et l’architecture de la « Renaissance américaine », et elle présente le foisonnement des styles néoclassique et Beaux-arts. Cela a mis à bas le développement de l’école de Chicago, et un retour au pastiche. Durant 20 ans, on a vu des gratte-ciels gothiques s’élever, choquant autant par leur anachronisme que par leur dépaysement géographique.