FRANCOIS GUIGUET

François Guiguet – autoportrait

L’ami fidèle

François-Joseph Guiguet naît le 8 janvier 1860 de Joseph Guiguet (1827-1895), menuisier, et de Marie Garnier (1833-1906) son épouse, au hameau de Corbelin, village de la campagne dauphinoise. C’est là qu’il passe son enfance. Fils de Joseph Guiguet, menuisier, et de Marie Garnier son épouse, il est le cinquième d’une famille de 12 enfants. Il fait ses études primaires à l’école communale. Son père lui apprend la menuiserie, métier auquel il le destine. Sa vocation artistique s’affirme très tôt : ses années de jeunesse, essentiellement rurales, voient l’éveil de son gout pour le dessin sans que son entourage y fasse obstacle.

En 1876, un jour de visite, le docteur Gauthier, qui est le médecin de la famille, est surpris par la qualité des dessins de ce jeune homme de 16 ans. Il conseille alors à ses parents de demander l’avis du peintre Auguste Ravier (1814-1895) qui réside à Morestel, un village voisin. Ravier a 62 ans. Aussitôt il reconnaît dans les œuvres du jeune Guiguet un sûr talent. Pendant 3 ans il donnera à son jeune disciple, de précieux conseils. Soutenu par Édouard Aynard, directeur de la Commission d’Administration des Musées et par Antonin Dubost, député de l’Isère, Guiguet monte à Paris pour achever ses études à l’École des Beaux-Arts. Il est reçu dans l’atelier d’Alexandre Cabanel (1823-1889) qui a été Prix de Rome en 1845.

Guiguet – portrait de Marie

François Guiguet, qui a reçu les conseils du paysagiste Auguste Ravier, s’est aussi lié d’amitié avec Puvis de Chavannes, Degas mais aussi Luigi Chialiva qui lui a révélé les techniques des anciens maîtres. Fort de ses rencontres et soutiens, de son amitié avec Félix Thiollier, il s’est forgé une personnalité qui permet de reconnaître ses œuvres à sa note particulière. Il débute au Salon en 1885 avec Le Retour du jeune Tobie.

François Guiguet, peintre intimiste et portraitiste, s’est fait une spécialité de la représentation de l’enfance, de la femme, du regard et de la vie. Dans sa maison natale, où il est revenu régulièrement, il a trouvé une source d’inspiration. En 1880, Guiguet obtient la Médaille d’Or de dessin, section portrait, puis en 1882, le Grand Prix de Paris. Il existe un musée François Guiguet à Corbelin.

Une longue amitié et une correspondance régulière le lie jusqu’à la fin avec Julien Le Blant.