TOUDOUZE – LA VENGEANCE DES PEAUX-DE-BIQUE

En 1896, les éditions Hachette publient La vengeance des Peaux-de-bique (1793) de Gustave Toudouze enrichi de 52 dessins de Julien Le Blant, dont 16 hors texte, gravés par Devos, Privat, Rousseau, Steinmann, Romagnol et Léveillé.

« La Vengeance des Peaux-de-Bique, par Gustave Toudouze, est un fragment de l’histoire vendéenne. Claude Bodereau, dit Peau-de-Bique, est un de ces héros de la lande et du bocage qu’on admire malgré l’indignation que peut soulever leur rébellion criminelle, faisant cause commune avec les Prussiens et les Anglais qui envahirent la France en 93. Le jeune chouan a pour frère de lait un petit tambour républicain, Fanfan Rataplan. Cet émule de Bara après avoir délivré la mère et les sœurs de Peau-de-Bique, prisonnières à Laval, tombe entre les mains du royaliste. Il pense être tué, mais heureusement une réconciliation s’opère entre les deux frères ennemis, prélude de celle que Hoche devait réaliser entre la Vendée et la mère-patrie. C’est Julien Le Blant, le peintre les Chouans, qui a illustré ce récit. Les cinquante-trois dessins de la Vengeance des Peaux-de-Bique fait de ce roman très intéressant, très littéraire, une véritable œuvre artistique. » (L’Attaque)

Comme transition de l’histoire aux œuvres d’imagination, M. Gustave Toudouze nous donne dans la Vengeance des Peaux-de-Bique, un ouvrage qui participe des deux genres. Le fond de ce récit, c’est l’épopée guerrière des Bleus et des Chouans, dans le Maine, la lutte des batailleurs de Mayenne et des paysans vendéens fanatisés par un chef mystérieux, « Loup-Garou », le vieux sorcier. Au premier plan, se dressent deux jeunes héros, le royaliste Claude Bodereau, dit Peau-de-Bique, et Fanfan Rataplan, le petit tambour républicain, deux ennemis acharnés, qui finissent par se réconcilier quand ils découvrent qu’ils sont frères de lait. Cette œuvre, l’une des plus émouvantes que M. G. Toudouze ait tirées de sa fertile imagination, est superbement illustrée de 53 compositions de M. Julien Le Blant, le célèbre peintre des Chouans. (Journal des débats politiques et littéraires du 21 décembre 1896)

« La Vengeance des Peaux-de-Bique, par Gustave Toudouze, — Le fond de ce roman, c’est l’épopée guerrière des Bleus et des Chouans, dans le Maine, la lutte acharnée des bataillons de Mayence et des paysans vendéens fanatisés par un chef mystérieux, « Loup-Garou », le vieux sorcier. En face du jeune Claude Bodereau ou Peau-de-Bique, l’ardent défenseur de la cause royaliste, se dresse Fanfan Rataplan, le petit tambour, qui poursuit sans trêve son ennemi jusqu’au jour où il apprend que celui-ci, dont la mère et les sœurs sont prisonnières à Laval, n’est autre que son frère de lait. Il sent dès lors tomber toute sa haine, entreprend de sauver les captives et y réussit ; mais il tombe juste à ce moment sous les coups de Peau-de-Bique qui, à son tour, est laissé pour mort. Finalement les deux frères se réconcilient sous l’égide de Mlle de Grave, la bonne fée secourable dont la figure plane doucement sur ce drame étrange et sanglant, qu’emplissent le frisson des grands bois et le hurlement sinistre de la chouette. Julien Le Blant, le célèbre peintre des Chouans, a magistralement illustré l’œuvre de G. Toudouze. » (La Libre Parole 14 décembre 1896)

« Enfin, le roman historique est présent, un roman de chouannerie : La vengeance des Peaux de bique, écrit, avec le souci de la vérité, par Gustave Toudouze. C’est une des grandes épopées républicaines, la lutte des bataillons de Mayence contre la Vendée fanatisée. Toudouze a lait revivre les passions aux prises, et les a évoquées dans leurs décors exacts : vieilles villes, campagnes du Maine, grands bois mystérieux où gémit la chouette. Il a été aidé en cela par son illustrateur, M. Julien le Blant, qui s’est fait, comme on sait, une réputation à reconstituer les scènes de cette époque et de cette région. » (La Justice 24 décembre 1896)

« La Vengeance des Peaux-de-Bique, par Gustave Toudouze, retrace la guerre des Bleus et des Chouans dans le Maine. L’auteur s’est efforcé de vanter les mérites des uns et des autres, mais on voit que ses sympathies sont pour les premiers. […] On redressera comme il convient quelques-unes des appréciations ; mais on remarquera les dessins toujours vivants de M. Julien le Blant. » (La Gazette 24 décembre 1896)

Le carrefour de la belle étoile

Ce livre écrit en 1986 par Anne Bernet était resté inédit. Les illustrations originales de J. Le Blant ont été réalisées en 1896 pour le livre de Gustave Toudouze « La Vengeance des Peaux-de-Bique ». Curiosité, ou cadeau inespéré fait au lecteur : tel peut apparaître Le carrefour de la Belle-Etoile, longue nouvelle, ou bref roman, comme bon vous semble, qu’Anne Bernet écrivit en 1986, au tout début de sa carrière et qui représente, si l’on excepte ses chansons et ses articles, sa première œuvre littéraire, à ce jour restée inédite. Le lecteur retrouvera pourtant dans ce texte de jeunesse l’essentiel, déjà, de sa thématique et comme un avant-goût des livres à venir. L’Ouest, les Chouanneries, la Vendée, Dieu, le Roi, tout s’entrecroise dans cette histoire d’une vengeance, et d’une rédemption, en apparence également impossibles. Au fil de ce récit mis en abîme, riche en rebondissements, où l’influence de Barbey d’Aurevilly, comme celle de La Varende se devine, revivent deux siècles d’ancrage dans les antiques fidélités catholiques et royales, tour à tour incarnées dans des personnages drolatiques ou tourmentés, mais jamais exempts de grandeur.